Réforme de l'enseignement supérieur : Vers une loi cadre des formations d'ingénieurs

Si le géni tunisien a fait preuve d'ingéniosité pendant les temps de crise ayant sévi, comme en témoignent ces multiples inventions locales (en voici les fiches schématisées), il n'en demeure pas moins que la formation d'ingénieur laisse à désirer, et pour cause!

Aucun de nos établissements universitaires ne figure dans le Top-1000 du fameux classement de Shanghaï (schéma). Pis encore, l'enseignement supérieur est loin de promouvoir la pensée critique et la créativité comme en témoigne cette autre étude phare du World Economic Forum qui nous place au 99ème rang mondial (schéma).

Compte tenu de ces manquements entre bien d'autres, le Groupe d'Etudes sur les Formations d'Ingénieurs (GEFI) constitué en Mars 2014 relevant du ministère de tutelle a conco une nouvelle vision du système national desdites formations ô combien importantes pour la révolution de notre industrie. Les propositions portent principalement sur le cadre légal et reglémentaire régissant le cursus des élèves-ingénieurs. Nous citons :

Les rénovations proposées, du mode de pilotage national, de l’accréditation externe, de l’évaluation, du pilotage interne et de la gouvernance des établissements, nécessitent l’amendement de plusieurs articles de la loi cadre 2008-19, et d’articles du décret 2008-2876 et du décret 2011-31. Notre proposition consiste à doter la formation d’ingénieurs d’une loi cadre qui constitue un pré requis nécessaire pour une réforme significative des formations d’ingénieurs

Hélas, le rapport en question a été rendu public le 18 octobre... 2015, et depuis, pas moins de gouvernements se sont succédés, tandis que les propositions susmentionnés, émanant du coeur de l'exécutif, restent soigneusement rangées.. sur papier. A suivre!