Abandon Scolaire Et Formation Professionnelle?

Dans cette Tunisie en gestation, qui s'efforce de reprendre sa révolution, tout en reconciliant avec les bâtisseurs de la nation, hélas ravagée par un chômage rampant, la formation professionnelle est au centre de toutes les attentions! 

Et pour cause, cette voie fut jadis des plus gratifiantes, tel un ascenseur social ayant permis enfants de l'indépendance une envolée pétillante. 

Aujourd'hui, la situation est plutôt désolante, au regard des stéréotypes cumulés au bout de décennies de politiques.. nonchalentes! 

Conscients de ces défis enracinés, nos prospectivistes éclairés, auteurs de l'étude Tunisie 2025 toujours d'actualité, ont appelé à ne ne pas traiter le problème de l’abandon scolaire par la formation susmentionnée. 

Autrement, la formation professionnelle, nous citons, n’est pas la solution pour les jeunes en difficulté scolaire, surtout au niveau de l’enseignement de base. On ne construit pas une économie compétitive avec des employés analphabètes au sens moderne, c’est-à-dire des employés qui ne maitrisent pas les compétences clefs. Les difficultés scolaires doivent être traitées à l’école par des moyens pédagogiques.

Au passage, il nous semble opportun de rappeler ce tableau de bord alarmant, révélant la déscolarisation de notre population juvénile (schéma) au profit de l'exploitation économique, moyennant des emplois précaires voire dangereux (schéma) notamment dans la Centre-Ouest Tunisien (cartographie).

Cet appel de détresse a été lancé par la commission "Education et Culture" présidée par Nejib Abdelmoula et composée de : M. Mohamed Zine El Abid ine, Hamed Ben Dhia, Adel Gaaloul, Sonia Mbarek, Lasssad Mezghani et Abdelaziz Halleb dans le cadre de l'étude prospective Tunisie 2025 rapportée par Hafedh Bouktif et Mondher Khaled, encadré par Kais Hammami et Mehdi Taje, prospectivistes, sous la direction de Hatem Ben Salem, ex-directeur du l'Institut Tunisien des Etudes Stratégiques.