Ressources en énergies primaires entre janvier et Mai 2020

La semaine dernière, nous avons redéouvert notre bilan énergétique (schéma) perpétuellement inquiétant au regard de notre solde négatif en faveur d'une consommation démesurée contrastant avec une transition énergétique en berne..

Nous avons beau cru à une bouffée d'oxygène momentanée suite à la mise en exploitation du succulent champ de Nawara, annoncée plus tôt cette année. Qu'en disent les chiffres ?

Entre janvier et mai derniers, nos ressources disponibles ont quasiment baissé par rapport aux cinq premiers mois de l'année d'avant. Si notre production du pétrole a légèrement reculé de 749 à 741 ktep-pci, la baisse fut foudroyante pour le gaz naturel et celui liquéfié GPL qui ont enregistré une décroissance de 10% chacun.

Au bout de la même période de l'année 2019, nos ressources en gaz naturel ont frôlé les 900 ktep-pci, un chiffre propice à la hausse quand on apprend sur les redoutables réserves gracieusement offertes par Nawara. Loin s'en faut, notre production a chuté à quelques 801 ktep-pci, parallèlement à un recul de la redevance de gaz naturel perçue au titre du gazoduc transcontinental reliant l'Algérie à l'Italie via notre contrée. Cette part a baissé de 34%, pour s'établir à 141 ktep-pci jusqu'au mois de Mai.

Entre-temps, le climat social à Tataouine demeure fragilisé et incertain, tandis que le compteur de nos dépenses énergétiques et en devises étrangères continue à tourner, tout comme ce temps perdu. A suivre..