Ecole et Décentralisation à l'Horizon 2025

Clairement, les grandes réformes éducatives doivent leur salut à une restructuration profonde de notre système de gouvernance et de décision, la décentralisation à titre d'exemple. 

Nombreuses sont les manifestations d'un mode de gestion osbsolète, voire criminel, portant préjudice à la dignité et à la vie des élèves empruntant des sentiers des plus hasardeux dans bien de régions défavorisées. 

A chaque fois, il fallait qu'un drame se produise pour chatouiller la responsabilité de l'exécutif. Quid des autorité locales? Quel rôle? 

Aussi absurde que cela puisse paraître, nos communes sont à ce jour dépourvues des compétences nécessaires à une getion efficiente, proactive et préventive de l'éducation. Tel fut le constat de l'étude prospective Tunisie 2025 qui appelle à parachever le périlleux processus de la décentralisation (dont voici le chantier législatif et institutionnel), engagé depuis le lendemain d'une révolution suspendue.  

Il est à souligner que les conseils régionaux devront être élus au suffrage universel direct au même titre que ceux municipaux. Le nouvel partage des attributions entre ces derniers et le pouvoir central (représenté par le ministère et ses délégation) permettra à nos élus de se pencher entre autres sur les questions du transport scolaire, des cantines et de l'entretien des établissements en ruines, et comme ils sont nombreux. Il nous semble également opportun de rappeler cette triste cartographie illustrant le travail des enfants dans les régions, phénomène partiellement expliqué par les conditions absurdes auxquelles notre population juvénile fait face. 

Cette recommandation a été tissée par la commission "Education et Culture" présidée par Nejib Abdelmoula et composée de : M. Mohamed Zine El Abid ine, Hamed Ben Dhia, Adel Gaaloul, Sonia Mbarek, Lasssad Mezghani et Abdelaziz Halleb dans le cadre de l'étude prospective Tunisie 2025 rapportée par Hafedh Bouktif et Mondher Khaled, encadré par Kais Hammami et Mehdi Taje, prospectivistes, sous la direction de Hatem Ben Salem, ex-directeur du l'Institut Tunisien des Etudes Stratégiques.