En vue d'une convergence entre le politique et l'associatif autour de l'OpenGov
A travers cette brève revue, nous souhaitons faire le tour de quelques rencontres et campagnes récemment orchestrées par certains organismes et collectifs dans le but de souder l'action citoyenne en faveur de la transparence et la bonne gouvernance.
Retour sur le 22 février 2014 : la ville de Sayada (gouvernorat du Monastir), une des premières communes ayant "ouvert" leurs données (depuis 2012), était au centre des débats citoyens avec l'action de l'association "CLibre" pour la culture numérique "open". Au menu de la journée, il y avait des ateliers et des présentations 100% pratiques visant à vulgariser les applications de l'open gov et de l'open data : A cette occasion, la plateforme des données de la municipalité a été lancée avec un exposé des outils permettant de faiciliter l'ouverture et la visualisation automatique de ces données. Cet évènement a été tenu à l'occasion de l'Open Data Day célébré partout à la planète le 22 février de chaque année.
Au niveau national, la démocratie participative semble aussi devenir une véritable tradition reprise par d'autres régions du pays à l'instar des villes de Gabès et de Tozeur dont la commune a gagné le premier prix des OpenGov Awards 2013, avec la municipalité du Kram.
...de quoi habituer les citoyens à participer dans la supervision et la gestion des affaires de leurs régions respectives avant la réforme attendue des lois garantissant un minimum d'autonomie locale comme promis par le chapitre 7 de la nouvelle Constitution.
Quid de la volonté politique ?
Suivant le fil de l'actualité autour de la gouvernance locale, il y aurait au moins deux actions - à notre connaissance - initiées par des politiques et par le gouvernement, à savoir :
- Une consultation publique sur le partenariat pour un gouvernement ouvert (OGP) auquel la Tunisie a récemment adhéré. L'Unité de l'administration électronique a annoncé cette consultation au cours d'un séminaire organisé début mars dernier en collaboration avec l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). Suite à cet appel, un collectif appelé tnOGP a vu le jour, regroupant plus d'une dizaine d'associations citoyennes en plus du groupe de volontaires OpenGovTN, afin d'élaborer des recommandations techniques aidant le gouvernement à fixer un plan détaillé d'action et de réformes avant la fin de l'année.
L'année dernière, certains sites gouvernementaux se sont dotés d'une partie "data" afin d'ouvrir leurs données, comme le site "central" du gouvernement (data.gov.tn) ou encore le portail du ministère de l'intérieur. Ces plateformes répondent-elles aux critères de l'opendata ?
- L'initiative ci-haut émane d'un gouvernement plutôt apolitique et transitoire. Quel serait le sort du prochain plan d'action ? Certaines formations politiques semblent afficher une certaine volonté, à l'instar de l'organisation des jeunes socialistes démocrates, factions des jeunes du parti Ettakatol, qui a tout récemment organisé une journée consacrée à la transparence et de la bonne gouvernance ouverte. Les présentations et les discussions prévues ont fait appel aussi bien à des universitaires et acteurs de la société civile que des anciens conseillers dans le gouvernement.
Pourrions-nous aspirer à un rapprochement durable et effectif entre le(s) gouvernement(s) et la société civile réclamant la participation dans ce(s) dernier(s) ?
En vue d'une convergence entre le politique et l'associatif autour de l'OpenGov
Reviewed by Khalil Gdoura
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Friday, April 04, 2014
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