Formation d'Ingénieur en Tunisie : L'Impératif du Savoir-Être

A vrai dire, le rapport final du Groupe d'Etudes sur les Formations d'Ingénieurs est aussi juteux - de par ses enseignements - qu'honnête et sans détour, ne manquant guère de mettre à nu les lacunes observées dans les différents cursus universitaires.

Parmi les premiers constats relevés par les auteurs du rapport, nous citons :
- La confusion (dans l'esprit de certains employeurs) entre ingénieurs et techniciens supérieurs ou assimilés,
- L'auto-dévalorisation d'une partie de ces derniers qui considèrent leur choix comme étant une voie d'échec.

D'une part, les techniciens ont intérêt à "se reconnaître en tant que population spécifique et déterminante au niveau de l'économie".

Par conséquent, les ingénieurs seront incités à mieux valoriser leur apport pour se différentier aux yeux de leurs futurs employeurs. "Cela doit passer par l’amélioration de la qualité de la formation terrain des ingénieurs et de leur savoir être : langues, communication, culture générale, ouverture d’esprit".

Sous d'autres cieux, l'environnement du travail est souvent devenu un lieu de métissage culturel où il importe d'instaurer et de pérenniser un climat de cohésion et d'harmonie au-delà de toutes les différences.

Enfin, ces aspirations rejoignent celles de l'étude prospective Tunisie 2025 qui est allée jusqu'à prôner la culture du Savoir-être et des Life Skills dès le plus jeune âge, à l'école primaire même (schéma).

Puissent ces recommandations entre bien d'autres se traduire sans tarder plus.. Nous souhaitons seulement que le ministère en question considère et exécute les mesures concotées par sa propre équipe de chercheurs au sein du GEFI.. Le rapport en question date de bientôt.. 5 ans. A suivre!