Les menaces transfrontalières à la sécurité nationale

Dans le tableau de bord du jour, nous nous proposons de renouer avec la question sécuritaire, en prenant du recul par rapport aux années difficiles et .. au-dessus des frontières. Et pour cause.

Si a menace terroriste, telle une pandémie, s'est déferlée aveuglément contre l'Humanité (schéma), il n'en demeure pas moins que ce fléau se nourrit et mute en la présence de deux autres maux des temps modernes, à savoir le crime organisé et cyrbernétique.

Aujourd'hui, nous souhaitons braquer les lumières sur ces menaces non conventionnelles passées au peigne fin par nos stratèges de la sécurité nationale, six ans auparavant, aspirant à une Tunisie saine et résiliente dans un monde plus que jamais troublé par ses propres humains. Parole aux experts!

Le crime organisé à caractère mafieux est non seulement en lui-même une menace à l’économie et à la société, mais il l’est également par ses connexions avec le terrorisme qui en utilise les filières et les revenus. Il a proliféré au lendemain de la révolution, profitant de l’affaiblissement des institutions et de la situation en Libye. Le crime organisé concerne la contrebande, le trafic de stupéfiants et le trafic d’armes. Il a recours à la corruption. Le plus important est qu’il partage le même intérêt que le terrorisme : tous deux ont intérêt à ce que les zones frontalières demeurent instables et non contrôlées. Ayant des moyens financiers et profitant du fait qu’il s’agit de régions longtemps marginalisées, ils veillent à exacerber les ressentiments.

Considérer le crime organisé comme menace à la sécurité nationale confère à l’Etat la possibilité de le traiter avec les instruments spécifiques à celle-ci.

Les efforts consentis dans la lutte contre le crime organisé, aussi bien au niveau institutionnel qu’au niveau des instruments juridiques, sont concentrés sur les activités et les réseaux liés au terrorisme.

La Tunisie en général et le fonctionnement des rouages de l’Etat en particulier seront de plus en plus dépendants des réseaux numériques. Certes, la menace cybernétique existe déjà mais son impact potentiel sur le fonctionnement de l’Etat atteindra à l’horizon 2025 un seuil l’érigeant en menace à la sécurité nationale.

Ces réflexions entre bien d'autres ont été formulées par la commission "Défense et Sécurité nationales" présidée par Tarek Faouzi El Arbi, composée de Taoufik Bouaoun et Kamel Rouissi dans le cadre de l'étude "Tunisie 2025" rapportée par Hafedh Bouktif et Mondher Khaled, encadrée par les prospectivistes Kais Hammami et Mehdi Taje, sous la direction de Hatem Ben Salem, ex-directeur de l'Institut Tunisien des Etudes Stratégiques ITES.