Les 4 piliers de la loi organique 2016-61 relative à la prévention et à la lutte contre la Traite des Personnes

Jeudi prochain, la communauté internationale "célèbre" sa journée commémorative de la lutte contre la traite des personnes, tel que proclamé par la résolution 68/192 des Nations Unies. Où en-sommes nous en Tunisie ?

Un an auparavant, jour pour jour, nous avons relayé l'appel de détresse lancé par Mme Raoudha Laabidi, présidente de l'instance publique chargée de cette cause, déplorant le retard accusé par les gouvernements précédents dans la réglementation de ladite instance pendant de longues années (schéma).

Et depuis, le tant attendu arrêté est enfin sorti, s'étalant sur les compétences et les champs d'application de cette structure ô combien importante dans la jeune Tunisie libre.

Bien avant cette mise en oeuvre, une loi organique a été décrétée le 3 août 2016 afin d'adapter le cadre juridique tunisien aux normes internationales en vigueur pour l'éradication de ce fléau moyen-âgeux qui continue à ronger moult sociétés du monde, en mutant vers de nouvelles formes tantôt flagrantes, tantôt subtilement dissimulées..

Une lecture sommaire de ce texte juridique s'avère plutôt rassurante. Et pour cause, la juge Mme Salma Abida remarque que les quatre piliers fondamentaux convenues par l'organisation onusienne sont clairement stipulés à savoir :
- La prévention de la traite notamment dans le cas des enfants et des femmes, comptant parmi les cibles les plus exposées,
- La poursuite active des malfats,
- La protection des victimes de la traite,
- Le partenariat, aussi au niveau national que planétaire.

Nous mettrons le cap sur chacun de ces axes promis, tout en gardant un oeil sur la réalité qui ne trompe pas, chiffres à l'appui. Entre-temps, nous vous invitons à redécouvrir l'ampleur du phénomène des enfants économiquement occupés (infographie).