Proportions du Chômage et du Travail informel en Tunisie jusqu'en 2018

Dans cette Tunisie en ébullition perpétuelle, l'épineuse question de l'emploi ne cesse d'alimenter la chronique au regard des multiples mouvements de protestation.. touchant moult régions, secteurs et franges de notre population.

Aujourd'hui, nous souhaitons mettre au grand jour le nombre encore insoluble des chômeurs, mais surtout celui des travailleurs précaires pris dans le piège de l'économie parallèle tout comme formelle, rythmée par des pratiques défiant l'Etat et ses lois.

Ils se comptent par millions.. à hauteur de 2.083.637 citoyens dépourvus de leurs droits sociaux en l'absence d'un contrat de travail et/ou de protection sociale. Ce nombre assourdissant représente quelques 58.8% de notre population active, selon les dernières estimations (2018) de l'Organisation Internationale du Travail (ILO), auxuels se rajoutent plus de 628 mille chômeurs recensés par l'INS.

Pour sa part, le Forum Tunisien des Droits économiques et sociaux FTDES rappelle que ces travailleurs informels sont davantage exposés au chômage et à la pauvreté, étant incapabales de réclamer leur droit à la santé publique et à la retraite comme leurs compatriotes.

Enfin, il nous semble opportun de relayer cet autre cri de détresse émanant de la même organisation, suppliant nos médias à souligner la subtile différence entre ces expressions souvent confondues : Si l'économie parallèle est fustigée pour ses dégâts certains à la Nation, profitant principalement aux tout-puissants barons et certains affairistes, il en est autrement pour l'économie informelle, bien plus large, qui doit son existence aux travailleurs nécessiteux ayant refusé de se soumettre au chômage. Il importe de comprendre ce phénomène afin d'éviter la stigmatisation de nos concitoyens qui sont dans la précarité, et par là, développer des alternatives dignes et pérennes.