Rapports entre l'Etat et le syndicalisme en Tunisie

Depuis quelques jours, l'UGTT (Union Générale Tunisienne de Travail), principale centrale syndicale du pays, mène un bras de fer avec le gouvernement suite à un accrochage avec des manifestants essentiellement issus de la "Ligue de la Défense de la Révolution", qui sont soupçonnée être proche du principal parti au pouvoir. 

Cette tension coïncide avec la commémoration du 60ème anniversaire de l'assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached pendant la colonisation, un évènement qui est supposé réunifier ne serait-ce que momentanément les différents rivaux politiques. 

Certains responsables du gouvernement ont clairement affiché leurs doutes quant à l'indépendance de l'UGTT par rapport aux manipulations de quelques partis de l'opposition. En revanche, l'organisation syndicaliste se défend farouchement contre toute ingérence de la part du gouvernement et de ses partisans, d'où une crise de confiance profonde qui mènerait vers la deuxième grève générale de notre histoire, le 13 décembre prochain. 

Nous avons voulu prendre du recul et redécouvrir les rapports entre l'UGTT et les différents gouvernements en place depuis l'indépendance. Nous nous sommes basés sur les archives du site officiel de l'organisation et quelques récits attestant de notre histoire contemporaine.

 

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Notons que les deux premières scissions au sein de l'UGTT (entre 1956 et 1957, puis entre 1983 et 1987) ont été exploitées par l'Etat afin dans l'espoir d'affaiblir le contre-poids qu'était l'UGTT, en l'absence d'une opposition organisée et légalisée.

Toute concordance entre les évènements cités sur l'infographie n'implique pas forcément un lien de causalité.

Erratum (la remarque est signalée par un de nos lecteurs) :

Les débuts du syndicalisme (avec Mohamed Ali El Hammi et Belgacem Gnaoui) ont été marqués par un rapport tendu avec le parti du Destour ainsi que le parti du Néo-Destour. 

مشكورين على هذه المحاولة القيمة، تبقى وجب التذكير أن في بداية الحياة النقابية مع محمد علي الحامي و بلقاسم القناوي لم تكن العلاقة مع الحزب الدستوري القديم منه والجديد على ما يرام