Vers La Révolution Digitale du Système Fiscal?

Depuis des semaines et des.. années, la sufureuse question du financement du budget d'Etat n'a cessé de susciter la controverse, au gré des "solutions" avancées par les gouvernements successifs. 

La politique fiscale, celle des subventions, ou encore l'incitation aux investissements (dont voici un bilan récent) et aux exportations, sont autant de de pistes empruntées à l'aveuglette, semble-il, sur fond d'une crise sociale insoluble ayant touché notamment a Compagnie des Phosphates de Gafsa (statistiques) qui fut jadis une source des recettes non fiscales. 

Avec ces limites et errances, l'Etat n'a pas dédaigné de déchaîner ses prêts et ses concessions auprès des institutions financières internationales, et des pays qui sont à la quête de leurs propres intérêts, faut-il le rappeler. 

Néanmoins, la bonne gouvernance, épaulée par une infrastructure digitale à point, aurait pu ramener davantage de sous aux caisses du contribuable, sans avoir à tâtonner avec les lois de finances, au grand des petites et moyennes entreprises et du commun des citoyens.. De quelle manière? 

Il y a plus de six ans, les auteurs de l'étude prospective Tunisie 2025 ont préconisé  "la réforme du système et du contentieux fiscal et la mise en place des systèmes informatiques disponibles en vue de conduire à une augmentation des recettes de l’Etat et rentrées fiscales supplémentaires". 

Où en sommes-nous aujourd'hui? Force est de constater que la révolution digitale est à son tour.. inachevée, en dépit des premiers pas initiés l'an dernier, et qui furent accélérés par les circonstances d'exception en temps de pandémie. 

Nombreuses sont les mesures qui ont été prônées et qui n'ont jamais vu le jour, à l'image des caisses enregistreuses connectées au fisc, dans le but de prévenir la sous-déclaration de certains secteurs générant des bénéfices importants en temps normal.. les salons de thé par exemple. 

Ce chantier en suspense fut commandité par la commission d'experts "Etat et Instititions" présidée par Ridha Ben Hammed et composée de : Mongi Ben Raies, Sabria Sekhiri Zarrouk et Mustapha Ben Letaief, dans le cadre de l'étude "Tunisie 2025", rapportée Hafedh Bouktif et Mondher Khaled, encadrée par Kais Hammami et Mehdi Taje, prospectivistes, sous la direction de Hatem Ben Salem, ex directeur général de l'ITES.