A Quand la Réglementation des Sondages de l'Opinion Publique?

L'aspiration de la semaine est on ne peut plus simple et légitime, criée haut et fort par nos acteurs partisans, tantôt satisfaits, tantôt anxieux voie frustrés au regard d'un baromètre politique perpétuellement changeant au gré des mois et des semaines. 

Mieux encore, ce sont les experts même de cet outil citoyen ô combien important qui appellent à l'encadrement des sondages, de quoi délimiter les responsabilités et barrer la route aux intrus au métier, et par là, prévenir les campagnes de dénigrement martyrisant bon gré mal gré science et confiance pour autant! 

Six ans auparavant, l'Institut Tunisien des Etudes Stratégiques, en véritable cerveau de l'Etat, a solonnellement préconisé.. l'élaboration d’une loi qui réglemente les sondages de l’opinion publique en raison de l’absence d’un cadre légal relatif à la méthodologie du sondage d’opinion et leur sincérité. Et depuis, le pays a vu se défiler pas moins de trois scrutins d'une importance capitale, marqués par une participation des plus déplorables. 

Aujourd'hui encore, le tumule politique est aggravé par les rapports tendus entre partis et chiffres. Pis encore, certaines enquêtes porte-à-porte, faites de toutes pièces, sont devenues une arme redoutable au service de cambrioleurs et de criminels aux talents hélas aiguisés (reportage). Cela va sans rappeler les risques d'atteinte à la confidentalité et à la vie privée, encourus par certaines pratiques qui continuent à salir la réputation des passionnés et des chevaliers des sondages sous nos cieux. 

Le rappel du jour a été été formulé par la commission d'experts "Etat et Instititions" présidée par Ridha Ben Hammed et composée de : Mongi Ben Raies, Sabria Sekhiri Zarrouk et Mustapha Ben Letaief, dans le cadre de l'étude "Tunisie 2025", rapportée Hafedh Bouktif et Mondher Khaled, encadrée par Kais Hammami et Mehdi Taje, prospectivistes, sous la direction de Hatem Ben Salem, ex directeur général de l'ITES.