Chômage des femmes diplômées du supérieur

Le chômage parmi les diplômés du supérieur a été un des motifs de la révolution des jeunes fin 2010. Les chiffres confirment ce fait : A l'exception du gouvernorat de Tunis, le taux du chômage parmi ces diplômés est partout supérieur au taux moyen de chômage. 

Trois ans après, cette tendance est désormais observée sur tous les gouvernorats. Pis encore, le chômage parmi cette catégorie a augmenté dans toutes les régions, dépassant les 50% dans 6 gouvernorats en août 2013.

Ces chiffres en cachent d'autres bien plus alarmants : Dans tous les gouvernorats sans exception, les femmes diplômées sont les plus exposées au chômage à la hauteur de 73.8% à Kebili, 69.9% à Sidi Bouzid. Dans 11 gouvernorats, la femme ayant terminé ses études en supérieur ont plus de 1/2 de chances de rester sans emploi. Cette situation s'est accentuée entre 2010 et 2013. Ces différentes données par région et par année sont détaillée dans le communiqué publié par l'INS l'année dernière (source).

Pourtant, les femmes sont pourtant majoritaires dans plusieurs filières du supérieur, constituant plus de 60% du total des étudiant selon le dernier rapport émanant du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique par rapport à l'année universitaire 2012/2013. Cette tendance semble être ancrée depuis 3 ans au moins selon la même source (vous pouvez consulte notre article détaillant la présence des femmes dans quelques branches du supérieur).  

Comment expliquer cette désillusion ? Quelles seraient les raisons justifiant le taux de chômage significativement élevé chez les femmes diplômées ? Certains pourraient penser au fait que les femmes chômeurs ne cherchent pas de travail, ce qui n'est sûrement pas le cas, le calcul du taux de chômage tient compte des personnes inoccupées qui cherchent activement de l'emploi.