Vue d'ensemle sur le secteur privé dans la région de Tataouine en 2018

La semaine dernière, nous nous sommes proposés un arrêt sur Gafsa, cette région riche de par ses richesses et ses gens et qui se trouve perpétuellement troublée, afin de réaliser les limites de l'offre du secteur privé (schéma). Aujourd'hui, nous mettons le cap sur Tataouine dont la situation socio-économique est visiblement similaire à bien des égards. Où sont les privés ? Et que font-ils ?

Nous jetons un coup d'oeil rapide sur le tableau récapitulatif des entreprises de la région. Les chiffres parlent d'eux même : Le commerce, sans surprise, demeure le premier sous-secteur employeur, s'accaparant de plus de 49% des acteurs économiques privés du gouvernorat. Il importe de préciser ici que la quasi totalité (96%) de ces entreprises commerciales sont sous forme de personnes physiques, soumis au régime réel ou le controversé forfaitaire.

En promenant notre regard sur le secteur des services (séparément de celui du commerce), nous pouvons observer la même tendance marquée par la prédominance des personnes physiques au nombre de 2650 en contre partie de quelques 207 sociétés de services. L'industrie n'est pas épargnée, comptant seulement 46 entreprises - personnes morales - qui peuvent promettre de grandir, ou non.

Somme toute, le tableau nous semble décevant, contrastant avec l'énorme potentiel humain et naturel dont regorge la plus vaste région du pays, ouverte de surcroît sur nos deux pays voisins.

Enfin, à titre de rappel, voici les projections officielles de nos richesses de gypse largement sous-exploitées (schéma).